J’ai retrouvé un soir une gravure assez ancienne du cœur de Marie qu’une amie m’avait offerte (cfr.
« Coeurs de Marie »
). J’ai eu comme une sorte de « flash » de la transformation à apporter à cette image de la vierge si sensuelle, si abandonnée. J’ai voulu par la douceur des traits et presque en filigrane, restituer une sexualité tangible tout en restant dans l’harmonie et la sublimation, associer et confronter les deux symboles, les ramener au même plan sacré.
Nous sommes, pour la grande part d’entre nous, conditionnés par une éducation judéo-chrétienne bâtie sur l’histoire d’une famille sainte qui nous est contée depuis des lustres et qui a créé, selon moi, le vice en prêchant une vertu hypocrite. « Le plaisir de la chair est péché, la souffrance nous délivrera du mal ! etc.»
Le monde ne s’en porterait que mieux si la sexualité n’était pas tabou. Je suis convaincue que les dérives sexuelles (celles portant préjudice au respect de la femme sans parler des enfants), la pornographie, les châtiments corporels et psychologiques ont pris naissance dans la transgression des interdits du plaisir charnel dans ce qu’il a de plus lumineux.
Lire la critique de Robert Crumb.Galerie. Prenez le temps de bien observer chaque détail.
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